L'article en résumé :
Le statut d’auto-entrepreneur reste simple et attractif en 2025, mais comporte des limites. Démarches clés : déclaration en ligne, immatriculation au RCS/RM, affiliation à l’Urssaf. Avantages : gestion allégée, franchise de TVA, cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires. Pièges fréquents : dépassement des seuils, charges non déductibles, protection sociale limitée. Pour sécuriser son projet, mieux vaut anticiper la croissance, suivre son CA et envisager l’évolution vers une société (EURL, SASU) si besoin.
Le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) reste, en 2025, l’un des régimes juridiques les plus prisés pour démarrer une activité indépendante, qu’il s’agisse de freelance, artisan, commerçant ou prestataire de services. Il séduit par sa simplicité, sa rapidité de mise en place et une gestion comptable allégée. Mais derrière ses nombreux avantages se cachent aussi des limites et des pièges à connaître avant de se lancer.
La création d’une micro-entreprise se fait gratuitement et entièrement en ligne sur le site officiel autoentrepreneur.urssaf.fr. Le futur entrepreneur doit fournir :
Il faut choisir un code APE/NAF correspondant à son activité, ce qui aura des conséquences sur l'organisme de rattachement (URSSAF, CMA, etc.).
Depuis 2015, l’immatriculation est obligatoire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) pour les commerçants, ou au Répertoire des Métiers (RM) pour les artisans. Cette formalité est également gratuite, mais obligatoire.
Une fois l’activité enregistrée, l’auto-entrepreneur est automatiquement affilié à l’Urssaf qui devient son interlocuteur principal pour les cotisations sociales.
En 2025, la franchise en base de TVA s’applique tant que votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas :
Au-delà de ces seuils, l’auto-entrepreneur doit facturer la TVA et effectuer des déclarations mensuelles ou trimestrielles. Or, le gouvernement envisage de réduire ces seuils dès 2026, ce qui pourrait remettre en cause l’un des principaux atouts du régime.
❗ À surveiller : une baisse de ces seuils diminuerait la compétitivité des auto-entrepreneurs vis-à-vis des sociétés classiques.
Le principal piège est de dépasser les plafonds de chiffre d’affaires, sans anticiper les conséquences :
L’un des plus gros malentendus : les dépenses professionnelles ne sont pas déductibles du chiffre d’affaires en micro-entreprise.
Cela signifie que vos cotisations sociales sont calculées sur le chiffre d'affaires brut, avec un abattement fiscal forfaitaire (71 %, 50 % ou 34 % selon l'activité). Mais en pratique, plus vous avez de charges, moins ce régime est intéressant.
Exemple : un graphiste qui investit beaucoup dans du matériel informatique paiera autant de cotisations qu’un autre sans frais, à CA égal.
Nombreux sont ceux qui commencent en micro-entreprise et évoluent ensuite vers :
Le passage d’auto-entrepreneur à société peut se faire sans rupture d’activité, mais nécessite l’accompagnement d’un comptable ou d’un expert juridique.